Cercles de bras / Effleurés / Corde / Balancés et sursauts /
Branche de sapin / Envoyer une onde /
V / W / Moineaux
La palette gestuelle utilisée par Malkovsky s’appuie sur un autre schème de base commun à tous les êtres humains : celui de la locomotion : marche , course, patinage…La locomotion, indispensable dans l’activité quotidienne, est réalisée naturellement avec plus ou moins de conscience.
Pour Malkovsky, c’est la torsion du buste associée à un mouvement opposé dans le bassin et le déplacement du centre de gravité, qui provoquent le pas.
« L’épaule droite entraîne la jambe gauche ».
Ce schème basique sera mis en valeur à partir de variations de temps, d’espace, de poids, de flux. Il est transformé en objet d’étude en cohérence avec l’esthétique et l’éthique de Malkovsky.
La réponse des pas (transferts) se fera d’autant plus aisément, que le mouvement circulaire ou le balancé des bras , connectés dans le dos, est initié au niveau du sacrum pour se propager le long de la colonne vertébrale.
Malkovsky parlait de la 5e vertèbre lombaire et de la voûte sacrée, c’est dans cette zone, à la base du diaphragme, que les transferts sont initiés.
« la double roue »
La base des mouvements humains est la marche : la chute continue accélérée ou ralentie à chaque pas, par les déplacements alternatifs du centre de gravité. Les épaules décrivant imperceptiblement la double-roue, entraînent nos bras et nos jambes en sens contraire et font onduler librement la colonne vertébrale…
François Malkovsky
La colonne vertébrale, arbre de vie du mouvement, devient l’amortisseur des chocs, le ressort nous préservant des ébranlements du système nerveux.
François Malkovsky
À propos des exercices
Marche avec cercles de bras, effleurés, balancés des jambes et bras, branche de sapin
La dominante est la corrélation omoplate / aile iliaque.
Envois , « V » et « W »
Ces exercices exigent la coïncidence de la fin du geste de bras, avec la fin du transfert c’est à dire l’allongement maximum du bras au temps fort. Le temps fort est au loin. Le pied ne prend appui que lorsque le geste est à son extrémité. L’ouverture liée au geste induit une inclinaison vers l’arrière et anticipe le demi-tour. Elle devient une inclinaison en avant pour la reprise du mouvement.
C’est l’énergie du geste qui impose la prise d’appui.
Corde
À l’inverse des envois, cet exercice nécessite le repli du bras au temps fort en accord avec la pose du pied opposé. Le temps fort est proche. Le repli est précédé d’un recul du nombril et un léger recul du sternum. La colonne vertébrale s’allonge pour saisir à nouveau.
L’ensemble de ces mouvements donne la vision d’un corps-surface. Ils illustrent ce que Malkovsky exprimait en disant : entre deux murs.
Ils puisent également dans les sources grecques et sont le reflet d’une filiation avec le travail de Raymond Duncan.