Fil de soie / Goéland / Creux et crêtes / Pétales /
Chef d’orchestre / Oiseau sur la branche / Tennis / Bacchanales
Malkovsky, dans sa recherche pour une danse de l’âme humaine, a exploité deux schèmes moteurs fondamentaux : expansion et repli. Les mots ci-dessous font partie du vocabulaire de Malkovsky :
accueillir / envoyer
saisir / éloigner
prendre / repousser
attirer / offrir
Le repli
Chaque fois qu’un mouvement est de l’ordre du repli, le temps fort musical correspond à une fermeture d’une partie de corps, le temps fort est tiré vers le centre. Le mouvement est accumulation d’énergie, de résistance ; il est concentration. Il est aussi inspiration, dans le sens d’une capture d’énergie.
Le repli se construit sur un agrandissement intime, mais, dans certaines danses, le repli peut être abandon et détente.
L’expansion
Lorsque le mouvement est de l’ordre de l’ouverture, le temps fort correspond à l’élargissement tridimensionnel en fin de geste. Le corps est agrandi, mais sans tension musculaire excessive, le temps est projeté dans l’espace avec élasticité.
Ce temps est une libération d’énergie. Le mouvement est dilatation. Il est aussi expiration dans le sens d’un don de soi. Le flux libéré dans des directions précises entraîne le corps, soit vers des inclinaisons, soit vers des déplacements avec sursauts, selon la motivation.
«Tout s’élargit et se replie»
«Tout aspire et expire».
À propos de quelques exercices
Ces mouvements ont en commun la réalisation de leur forme d’ouverture dès l’impact du temps fort, sans brusquer l’air. L’ouverture des bras nécessite l’anticipation du déroulement du dos avec la participation des omoplates. La fermeture entraîne les omoplates vers une pronation, l’ouverture se fait avec un mouvement de supination et de placement du dos soutenu par un repoussé du sol.
Goéland
Symbolise l’espace, l’infini. Pour ouvrir ses bras, il faut placer le haut du dos, les omoplates pour que les bras spiralés se posent sur l’air légèrement.
Creux et crêtes
Se laisser emporter par les extrémités des mains en suivant une ligne en onde. Se laisser emporter comme un fétu de paille sur l’eau. Au temps fort le bras est allongé (fin de geste), la légère perte d’équilibre provoque l’appui.
Pétales
Ce mouvement en torsion est le motif gestuel de « Pensée constante .» Le temps fort correspond à l’ouverture des bras qui emmène le pas opposé. Monter le dos pour tirer les bras vers le haut, non monter les bras pour dérouler le dos. Corps-bras.
Chef d’orchestre
Cet exercice concentre la double ondulation, une énergie decrescendo s’en dégage, avec le rebondissement dans les bras puis l’ouverture dans le plan frontal.
Oiseau sur la branche
Issu du chef d’orchestre, mais dans le plan sagittal. Lorsque le regard tourne, attendre la réaction de la jambe libre, le bassin se place après le geste des bras. L’ énergie de la fermeture doit pouvoir alléger le corps pour que le pivot se fasse avec un contact léger, voire sauté.
Tennis
Ce mouvement avec quelques variantes dynamiques se retrouve dans la 8 e Danse slave de Dvorak et la Grande Valse de Chopin ; il s’effectue avec les bras en opposition, dans le plan vertical et sagittal, d’où les courber-redresser du dos. Le mouvement s’effectue entre deux murs.
Bacchanales
Ce motif est dans la Danse slave et dans la Grande Valse L’alternance repli et ouverture reflète la connexion haut-bas dans le plan sagittal. Le recul du nombril avec la courbure du bas du dos initie ce repli. Ce n’est pas un mouvement articulaire de la cuisse qui monte. Lors de l’ouverture, laisser jouer la ligne diagonale bras gauche et jambe droite, elle entraîne le pivot du bassin d’un quart de tour dans le plan frontal.